14.10.08

Les mille et unes appellations du Perseguido

Ici on a affaire au persécuté, là au poursuivi, là encore au pourchassé, mais ce ne sont là que les mille facettes, dont aucune superposable, toutes distinctes de Bélisaire Miguel, aka Perseguido.
Mais quel est diantre cet animal, cette chose, ce concept, cet être, que sais-je, si recherché ?
Permettez que je vous laisse moisir encore quelques millénaires dans la non-volupté de la non-connaissance. Et pour vous mieux faire patienter laissez-moi vous conter l'incroyable aventure de feue chienne Daykott, terrier tibétain, au pelage immaculé que jamais tique de Karapata ne colonisa.
Je vous épargnerai mes didascalies absurdes car à quoi bon vous servirait postfaces, préfaces, épigraphes, notes marginales, infrapaginales et terminales, tables de matières, avertissements, titres, sous-titres ou intertitres mais sachez cependant que Daykott, Dieu l'ait en sa sainte protection dans le paradis canin, fut la seule entité physique qui se présenta aux obsèques sommaires de Bélisaire Miguel, joueur de musique, comme il se présentait lui-même par gestes et force cris, puisque le concertiste était sourd-muet de naissance...
Et pourtant, cet homme, né sur l'île de l'Epée, devait à lui seul réviolutionner l'histoire de la musique. On lui doit par exemple la découverte du son pi, la note bleue, la neuvième note dont aucun entendant n'avait ouï dire depuis des millénaires. Cet homme chétif sut à lui seul capter ce son que l'univers entier méconnaissait

10.10.08

Rites funéraires de Kalakata

A la mort d'un guerrier de Kalakata, son corps était embaumé puis jeté à la mer, à partir d'un navire avec tous ses biens. Si c'était un guerrier d'importance, le rituel était un peu plus élaboré. Le plus commun était le sacrifice de chevaux, vaches et chiens - dont les corps étaient écartelés et jetés dans le navire, ensemble avec le corps du défunt. Et les sacrifices ne s'arrêtaient pas lá. On demandait aux femmes de familles de serfs et d'esclaves qui aimerait s'unir au mort pour son dernier voyage. La volontaire était richement vêtue pomponnée et délicieuse parfumée, et devait participer à une fête arrosée où rien ne devait manquer ni victuailles ni boissons. Après le civet il était de bon ton de forniquer en long et en large avec tous les guerriers présents. A la fin du rituel, celle qu'on appelait désormais la Viking allait jusqu'au navire oùi l'attendait son destin: être étranglée par deux guerriers, tandis qu'une autre femme, nommée ange de la mort, lui transperçait les côtes de sa dague effilée. On incendiait alors le navire qui était lancé à la mer